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Nina in Ecstasy
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23 juin 2008

Half Under Water

Voilà, encore une éternité que j'ai laissé filer sans convertir mes pensées en mots tangibles. Je file, je flotte. Je vis, parce que...a-t-on réellement le choix ? Oh, pas comme si c'était la misère. Je sais qu'il y a des gens qui sont dans des situations pires que la mienne. Des états que je ne peux même pas imaginer. Qui sont au-delà de ma conception. Je veux dire, on doit vraiment être loin quand on tente de se suicider (chose que je ne pourrais jamais faire). ça doit vraiment être dur quand on a pas d'eau chaude. Ou quand on travaille jusqu'à crever. Peut-être que ces gens qui n'ont rien sont heureux malgré tout. Je sais pas trop comment ça marche, le bonheur. Le fait est, j'ai l'impression d'exister sans vivre vraiment. Mon esprit est anesthésié, j'ai pas cette flamme dans les yeux - des gens qui savent, des gens qui vivent, des gens qui disent "je vais prendre un café" ou "mon copain m'a préparé à manger". Le fait que je ne vive plus dans un mode d'écriture m'affecte grandement. J'espère que c'est quelque chose qui se retrouve à force de s'exercer. Une habitude qui reviendra si on insiste un peu. C'est pour ça que j'écris ce texte lamentable. Pour me remettre "dans le bain", en quelques sortes. Ce n'est même plus pour "garder une trace". Parce que - une trace de quoi ? Je n'ai rien en moi ! Comment peut-on inscrire le vide sur du papier ? Je ne sais pas d'où ce vide me vient, si c'est juste un état qui s'abat sur moi, qui passe, qui revient, puis qui, encore, passe et ainsi de suite. J'ai ces quelques "obsessions" qui viennent me tourmenter continuellement (elles sont toujours là, en images de fond, tandis que mon attention est portée sur autre chose). Le fait que je gonfle, le fait que je sois seule à crever. Le fait que je ne sache pas écrire (c'est peut-être bien ça le pire. Que je sois enfermée dans un couvent, que mon corps se perde, tant pis. Mais d'être anesthésiée comme je le suis, morte d'esprit, c'est quelque chose que je vis difficilement, je le crains. Elle m'a dit, cette fille pleine d'une force admirable que j'ai rencontrée, que ça la faisait rire, toutes ces bimbos. Tu veux poursuivre la beauté plastique, tu l'as puis, zut, le temps passe par là et balaie tout ce que tu avais jusqu'à ce que tu n'aies plus rien. Je pouvais m'empêcher de penser qu'elle avait raison. Quelque chose de "spirituel", même si c'est bateau, dit comme ça, mais la richesse, elle vient de l'esprit. Quand mon obsession me rend désespérée, je m'en prends à moi-même (je m'en suis voulue). Je fais des plans, des plans, des plans, afin d'anéantir la chair et la corps. On pourrait croire que ça va dans le même sens, que c'est une intention de renforcer l'esprit, mais il n'en est rien. La vérité, c'est que je veux juste me pavaner dans un corps maigre. ça s'appelle vanité, tout ça. Il n'y a rien de plus laid, de plus superficiel et de plus narcissique. L'air de rien, je pense que j'ai trouvé quelque chose ce soir. Même si je me fais de moins en moins poétique.

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