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Nina in Ecstasy

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27 juin 2011

01. Boîte Bleue 02. Les Vers 03. Ecran Noir

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27 juin 2011

I will shield you from the morning sun

Je marche sur des coquilles d'oeufs, toute la journée mais je n'en casse aucun. Je ne veux pas sentir le jaune liquide qui viendrait se coller à mes doigts et les marqueraient d'échecs et de chute, les coquilles acérées me rentrant dans les jambes j'ai peur si je craque. Mais je ne craque pas. Je prends une douche. Je fais la vaisselle. Et je vais bien ?

26 juin 2011

I travel by foot and by foot it's a slow climb

Je regrette ce temps où j'étais enfermée dans un poème. Je regrette ce temps où ma fragilité n'était pas menacée par des draps blancs, par deux yeux qui jugent, par la pression de ne pas y arriver, de ne jamais y arriver. Je regrette ce temps où elle et moi étions assises à une table, les bougies allumées, à lire nos entrées de journal, de carnet, de poèmes. Pas de menace blanche alors. Pas de menace blanche. Juste des fragments de temps difficiles, des conflits, et la peur de l'autre. La peur de l'autre. J'avance, chancelante, je sors d'un cauchemar, j'ai perdu ma carapace et les orties me brûlent à chaque sortie du lit. J'ai de la chance. J'ai des ressources intérieures et extérieures, mais la poésie et le mouvement des bras sur la musique de ce monde sans oeil me semblent loin. Je marcherai d'un pas chancelant pour un temps. Mais je marcherai.

4 juin 2010

Breakthough

Cela me semble étrange. Voilà plus d’un an, peut-être. Que je n’ai plus essayé. De me regarder de loin et de me poser. Je me suis laissé aller. Le monde extérieur n’existe presque plus. J’ai l’âme posée sur de l’ouate, et je vis avec les yeux fermés, la tête posée sur l’oreiller et les mains agrippant désespérément ma cigarette et ma bouteille de coca. Le temps qui passe me semble dangereux. J’ai vu des filles qu’il aurait mieux valu ne pas connaître. Mais je n’ai jamais su m’arrêter, et peut-être que ça, c’est rassurant pour le reste du monde.  Ne pas se surveiller par l’écriture, c’est si dangereux. N’importe qui pourrait surgir. N’importe qui. De mal en pis. Il y en a qui me manquent. Celle qui était hypersensible. Celle qui avait de longs cheveux. Celle qui affichait fièrement sa virginité tabaccale en secret. Oui, j’ai eu du bon temps. Parfois, je me dis que c’est regrettable.  Parfois, je me dis que j’aurais mieux fait de rester sagement voutée, et ne pas trop prendre mon pied avec la vie. Parce que je tombe. Et je me hais. Et parfois, je n’ai même plus de bon sens et sentiments pour me haïr. Alors ça devient grave. Je m’accroche, tu vois, et la nuit je rêve. J’ai trop oublié de m’accrocher. J’ai trop oublié d’écouter les voix, de les ressentir, de léviter. Je ne sais plus comment on fait pour léviter. Les nappes rouges et les bougies ont disparu depuis longtemps, plus de Gloomy Sunday, de jambes nues et de Black Coffee. C’est si dangereux. N’importe qui peut se pointer et me détruire. Et j’avais peur, il y a un temps. Je faisais très attention. Maintenant, je suis allée bien trop loin. Je me suis mêlée à la foule, et j’ai négligé les ordres. Une ordure. Je n’ai jamais voulu tuer personne, et je ne pense pas que je l’ai fait, mais parfois je ne vois plus rien.

24 mai 2009

Werewolf

Non, je n'ai pas besoin d'une chanson réconfortante/consolatrice, ni d'un truc bien trippant où je peux divaguer, non, je ne veux pas de livre pour faire diversion, ni faire un tour en ville pour me changer les idées. Juste une pillule, une pillule pour m'enfoncer encore plus et voir jusqu'où je peux aller. Juste un truc silencieux et oppressant, pas de musique, solitude totale, voir des animaux là où y en a pas, tu sais, tu sais, tu sais, comme la dernière fois quand j'étais si mal et que j'ai signé la fin, je signe la fin, j'arrête tout et personne ne viendra pour me rattrapper ce soir. Personne viendra pour me rattrapper quand je tombe parce qu'il n'y a plus personne et que tout s'est déjà dissout, dissout, et que tout le monde s'en fout, parce qu'occupés, mais je n'ai rien moi, je n'ai plus rien, et le chat a arrêté de manger et cette vieille et sale odeur de cigarette sur mon palet je sais meme pas comment ça s'écrit, je sais plus rien, j'attends que ça prenne, j'attends que ça vienne, où sont partis tous les animaux ? où sont partis tous les animaux ? où sont partis tous ceux à qui je tenais et là plus rien sauf le bruit des voitures qui vont qui viennent je m'en fous, tu vois, je m'en fous, je suis désillusionnée comme la mort mais je m'en fous je m'en fous je m'en fous et je sais même plus où aller pour me perdre encore plus loin toujours pas d'animaux ça y est le froid arrive le froid vient c'est rare que je fasse des trucs comme ça c'est juste que j'ai envie de chialer parce que je suis déçue tu vois, papa, tout ça, tout ça, et English stuff trp lointain porta mi via di qui sto male ti dico male male male et j'ai dénigré mon ange dans un rêve, je l'ai dénigrée, et je n'osais pas passer cette examen vu toute la bière que j'avais bue et qu'il m'avait insultée meme pas vrai j'attends de voir les animaux qui reviennent tu sais sur l'écran là où il n'y en a pas j'attends de voir ce qu'il arrive je suis lâche c'est lâche tellement de chambres a ranger de livres à lire et si je faisais semblant que j'étais une femme de ménage et si je faisais des efforts, tout ça tout ça j'y arrive pas moi j'y arrive pas je suis déjà trop sèche et out of love, tu vois, quand t'es comme ça tu peux plus rien faire d'autre, rien d'autre rien d'autre du tout.......................................et le temps tourne et les situations se retournent mais même de ça je m'en fous disons que je me complais c'est tout ce que je fais et disparaître dans un trou.

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17 mai 2009

Don't be in love with the autograph just be in love when you sing that song all night long

Je sais difficilement écrire, tu sais, quand je ne suis pas seule dans ma thinking room. C'est très difficile, tu sais, d'être seule dans la thinking room ces derniers temps. Seule et ne m'accrochant à rien, à rien d'autre qu'à moi-même (et la musique. Bien-sûr. toujours la musique). Si seulement je pouvais détourner mon regard des allées et venues de l'Autre et saisir ce qu'il y a à saisir. Dans toute son intolérable accidentalité. Surprise après surprise. Sans ne rien forcer. ça fait longtemps que je songe à ça, tu vois. ça fait longtemps que je rêve d'être droite, fière et seule (seule !) sur ma colline, tu sais. Mais il n'y a rien à faire, tu vois, je suis un animal sociable. Et légèrement emballé.

3 mai 2009

Lonely/Unholy

Désolée mais j'arrive pas à arrêter de penser au rangement, niveau poumon/assiette/chambre/esprit (beaucoup de détritus émotionnels ici et là). Quant aux discothèques, ce sont des égothèques (ma conclusion). Des boîtes pleines de poules hystériques où tu vas juste pour mesurer ton pouvoir. Nan peut-être que je dis ça parce que je suis vexée, parce que j'ai mesuré le mien et tout ça. Trop de déchets, te dis-je. Encore beaucoup trop de déchets. Et le regard tourné vers "avant tout ça". Deux ans déjà. Deux énormes années. Je ne sais même pas si je suis en mesure de restaurer ne fut-ce qu'un minimum de pureté. Chose énorme, flaque de boue, barbotage insensé. Bah, tant pis, c'est pas facile d'éviter la destruction, tu sais. Peut-être que j'essaie pas très fort. Peut-être que je me complais (wallow wallow). La boue gluante, ça colle.

20 avril 2009

A liquid party underneath though I'm still shaky and weak

Tu m'as dit que j'étais à ravir. Tu m'as laissée sur le trottoir, avec toute mon amitié. Jamais daigné la ramasser. Douleur & rancune - j'aimerais - j'aimerais tellement cultiver quelque chose d'autre pour toi ! Quelque chose de tellement moins violent, tellement plus froid. Une indifférence transparente, voilà tout ce que j'aimerais faire pousser à ton nom. Voilà tout ce que j'aimerais afficher sur ma porte, et retenir de l'autre côté, pour le jours où tu ne reviendras jamais. J'ai vu la vieille femme mauve et sans âge qui passait en tremblant sur le trottoir. J'ai prononcé "au revoir", à l'attention de la fille maigre. Elle, elle m'a répondu.

"All the red scores line the street
They complete the story of hell
They'll get used to it
You'll get used to them"

Merrick - Erotic Mechanics

***

"I'm not leaving tomorrow"

Cruel Black Dove - Guinevere

19 avril 2009

Life is my Home

J'étais sur la terrasse. Tout ce dégoût d'hier, j'ai eu comme un besoin viscéral de le vomir hors de moi. Je me sens mieux. Je ne pense pas arriver à une conclusion. Je suis, tous les jours ... statique.




"You may notice certain things before you die.
Mail them to me should they cause
Your algebra to fail.

Cole and macey lost their eyes
On the finer points
Roll them up in coffee cake and dine."
The Shins - Your Algebra

19 avril 2009

Shake Me Sane.

Toutes ces pensées noires, je les ai pleurées. Le liquide était un peu confus. Tout était un peu confus. Demain, j'oublierai tout. Il y a déjà des choses que j'ai oubliées. J'aurais souhaité en oublier davantage, que toutes ces messages de haine et d'incertitude - et le regret, aussi, le regret - se désintègrent dans dans mon seau de larmes acides. Là, je ne pleure plus, masculine. Ou animal apathique, je ne sais pas. Je ne peux que me résigner, pour tout ce qu'il reste à faire, vraiment. Tu sais, une vie neutre, dans une âme neutre. Un peu médiocre. Pas de joie, peu de douleur. Ce qui doit être fait sera fait. Probablement. Si j'attrappe un peu de courage, au passage. Je l'attends toujours. 1000 kgs de courage.

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