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Nina in Ecstasy
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22 octobre 2007

Blow Wind Blow

Lundi 2 octobre 2006, 00 : 27

(...) Les gens viennent et puis s'en vont, juste comme ça, ils s'en vont. Et ça fait mal. L'attachement, c'est nocif. Tous les attachements sont nocifs. Il faut que j'envisage une cure. Contre ces dépendances. (...)

(...) J'arrête. J'ai décidé que j'arrêterais. Cette activité qui consiste à s'observer, à se dessiner. A se peindre, se recouvrir d'ornements particuliers. Je suis une construction baroque affectée, je veux être intéressante et agréable - à regarder, à écouter. Je ne suis ni l'un ni l'autre, en fait. Parce que les consciences divergent, et qu'on n'est jamais perçu comme on avait décidé qu'on le serait. Non, personne pour m'accueillir dans sa conscience. Personne pour me cuellir et m'offrir une place où je serais, non. Pas de place pour moi. Pas de mots échangés. Tout ce qu'il y a, vraiment, ce sont les passants qui se promènent au rythme des ignorances, et moi, animal entortillé sur le sol, implorant l'attention. Personne ne te voit, chérie, et de toute façons on veut pas te voir quand t'es comme ça. alors il faut que je me relève. Un peu de dignité ne me ferait pas de mal. (...)

(...) Pas d'échange entre corps distincts. Pas d'échange entre esprits distincts.
Pas ce soir. Ni demain. Un jour, peut-être, quand j'aurai cessé d'attendre. (...)

(...) Je me relève, avec difficulté, parce que le sol m'attire comme un aimant, et l'envie d'être vue me tente comme un morceau de sucre - tu m'auras, tu m'auras, tu m'auras, goûte ma douceur. T'y as cru hein ? Parce que tu sais, tu ne m'auras .... jamais ! Et oui, tu m'échappes toujours. Tu es là, au loin, je veux que l'on se fonde l'un dans l'autre, une douce communion. Je saurais tout de toi, tu saurais tout de moi. Nous nous le dirions - explicitement. Ou peut-être m'as-tu déjà tout dit, en silence, tu as tapissé les mûrs du temps avec des lettres en hologramme. Je ne me suis pas arrêtée pour lire, je n'ai rien vu. Rien vu du tout. Mais ça, je ne le crois pas. Je pense que les mûrs sont toujours intacts, pas même un mot, une lettre, une esquisse - en mode invisible - que tu aurais laissés à mon intention. (...)

(...) Un jour, si tu le veux, tu m'appelleras par mon nom. Tu sais où me trouver. Sous l'arbre près de la colline. C'est là que je me tiendrai, quand je me serai enfin relevée ! (...)

Musique : Tori Amos - Body & Soul

Sweet Communion

I have waited all my life

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